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jeudi 8 septembre 2011

Alternative aux greffes osseuses - l'Implant Magitech M2I

Pose d’implants dans des volumes osseux réduits
La pose d’implants depuis une trentaine d’années est une technique prévisible et répétitive sur l’adulte jeune ou âgé aussi bien au maxillaire et à la mandibule avec un pourcentage de succès à 15 ans à  plus de 95% (ZARB et SCHMITT 1990).
L’insuffisance osseuse dans le sens vertical ou transversal est une limite fréquente de la réhabilitation implantaire. Elle se produit au détriment de la corticale osseuse externe, et résulte d’une résorption osseuse et remodelage  après extraction, infection, traumatisme ou  physiologique. Dans ce cas la pose d’implant révèle d’une contre indication relative locale et nécessite un traitement au préalable, par greffe associée autogène  d’apposition ou verticale soit avec l’aide de biomatériaux, ou selon la technique de régénération osseuse guidée avec mise en place de membranes ou grille. Elle nécessite un délai de cicatrisation allongé, trois à six mois, selon les cas  cliniques ;et des suites postopératoires plus importantes  
Nous présentons la pose d’implants M2I-MAGITECH expanseur d’os dans des crêtes fines inférieures ou égales à 3mm à la mandibule dans un os corticalisé de qualité I ou II,  et au maxillaire sans greffe  préalable. Une seconde intervention est inutile, ce qui permet de réduire le coût du traitement global.
Les implants M2I-MAGITECH présentent une forme idéale pour l’expansion osseuse, très coniques (meilleure stabilité primaire), avec un diamètre apical réduit de 1,5 mm à 2,5 mm selon le diamètre coronaire.
Ils peuvent être mis facilement en place à l’aide d’un manchon permettant des forces d’insertion supérieures à 70 N/cm, leur conicité, permet des contraintes osseuses moindres apicales, et un échauffement osseux réduit par diminution de la séquence de forage. L ‘ implant est en alliage de titane (TI6AL4V GRADE V )les propriétés mécaniques de cet alliage sont très supérieures ( 895  MPA résistance à la traction) 4 fois plus que le  TITANE GRADE 1 COMMERCIALEMENT PUR ( 240 MPA )  CARR ET COLL 1997

BILAN PRE-OPERATOIRE

Le bilan préopératoire, étape fondamentale préalable à tout acte à visée implantaire, engage le praticien à étudier la pertinence d'un projet prothétique.

Tout acte de chirurgie buccale, qu’il soit simple ou complexe (chirurgie osseuse,
Implantologie) nécessite une approche médicale, basée sur un bilan préopératoire comportant notamment un interrogatoire et un examen clinique exo et endo-buccal.
Les observations et interrogations alors soulevées doivent nous amener à prescrire de façon raisonnée ; certains examens complémentaires médicaux, biologiques ou radiologiques.
Les examens biologiques et les différentes consultations de spécialistes vont permettre d’évaluer l’état général du patient, de mettre en évidence les contre-indications ou les précautions à prendre en vue de la réalisation de cet acte.
L’imagerie médicale est incontournable et prend toute son importance en implantologie pour évaluer l’état local et loco-régional. La panoramique permet l’évaluation des foyers infectieux, dents à extraire, évaluation de la faisabilité implantaire.
Le denta scanner et le cône beam, 3D,  permet l’appréciation du déficit osseux. Il confirme l’atrophie osseuse et précise le capital osseux disponible et l’anatomie des vestibulaires et palatines.
Une étude sur moulage avec confection d’une prothèse en résine permet de visualiser la réhabilitation finale implantaire (nombre de dents, rapports occlusaux, positionnement des implants).
Un guide radiologique est réalisé, il sera modifié en guide chirurgical et permettra de positionner les  implants selon les trois plans de l’espace et selon la prothèse finale désirée par le patient.

Technique chirurgicale

Une antibioprophylaxie : Augmentin 2G et SOLUPRED 60 mg ont été donnés le jour de l’intervention, une heure  avant intervention.

Les interventions sont réalisées sous anesthésie locale après une désinfection peri et intra buccale de chlorhexidine à 2% ou Bétadine Jaune au niveau péri – buccal et Bétadine Verte intra – buccale. La zone chirurgicale est infiltrée avec une carpule adrénalisée (Densply) grâce à une aiguille para- apicale. L‘incision de pleine épaisseur est crestale à l’aide d’une lame 15c et se latéralise de chaque côté au niveau des zones dentées. Elle est prolongée par des incisions de décharge verticales décalées vestibulaires et linguales à la mandibule, seulement vestibulaires au maxillaire.
Le décollement sous périosté est réalisé grâce à un décolleur de molt, ou un syndesmotome de chompret, l’utilisation d’un ciseau d’oschenbein permet de dilacérer les tissus cicatriciels muqueux.
La zone osseuse est exposée délimitant le lit implantaire. La crête osseuse à la mandibule présente une épaisseur vestibulo – linguale de 2,5 mm préfigurée grâce à une sonde parodontale millimitrée.
Aucune expansion osseuse latérale  ou greffe associée n’a été réalisée. Aucune ostéotomie transversale de séparation crestale  n’a été réalisée à l’aide de disque diamanté ou à l’aide de piezochirurgie selon la technique décrite de vercellotti en 2001. Des expanseurs d’os coniques (HALBERSTAM 2007) n’ont pas été nécessaires  pour préparer le lit implantaire.

A la mandibule, deux implants M2I-MAGITECH sont à poser en position de 34 ET 44. (CAS CLINIQUE 2)


Protocole implantaire MAGITECH M2I

Une fraise boule de 0,5 mm de diamètre KOMET permet de réaliser un avant trou selon l’axe désiré.
Un forêt pilote de diamètre 1 ,5 mm est mis en place selon la longueur de l’implant prédéfini puis un forêt MAGITECH de 2 mm de diamètre permet de terminer l’ostéotomie implantaire pour la mise en place d’un implant M2I-MAGITECH de diamètre 3,3 mm.
Un forage à minima est suffisant même dans un os très corticalisé, car le diamètre de l’apex est seulement de 1,5 mm pour un implant de 3,3 mm.
L’implant et son porte implant en titane sont pris de leur capsule stérile, et mis en place dans le site implantaire grâce à la clé à cliquet ou à l’aide du manchon.
Au cours de son insertion dans le site implantaire préparés seulement avec les deux  forêts (1,5mmET 2mm), cas clinique 2, l’implant M2I-MAGITECH pénètre dans le lit implantaire,  (PHOTOS 1 ,2) grâce à l’angulation et la biconicité  de ses spires brevetées,  il permet une condensation mais surtout une expansion osseuse  sans risque de fracture de la corticale externe.
L’implant  M2I-MAGITECH peut être inséré avec des forces d’insertion supérieures à 70N/cm sans contrainte osseuse apicale, car son apex est très conique et permet moins d’échauffement de l’os car l’ostéotomie apicale est réduite de 30%.
Au cours de son insertion,( cas clinique2 PHOTOS 3 ,4  ) nous remarquons une voussure et expansion de la corticale avec un gain osseux dans le sens horizontal de 1,5 mm à 2 mm nécessaire pour la mise en place en toute sécurité d’un implant de diamètre 3,3 mm, cette expansion est stable à long terme même après une mise en fonction.
Si l’os cortical autour de l’implant est inférieur à 1,5 mm ou une fissure est présente un aménagement osseux est nécessaire par apposition de biomatériaux synthétiques ou  de xénogreffes (Bio-Oss Geistchlich) ou copeaux d’os autogène recouvert d’une membrane de collagène bio –gide (Geischtlich), soit  Janson (TLBM), ou de dérivés plaquettaires (PRF) après une prise de sang du patient au préalable.
Le délai de cicatrisation osseuse après la pose d’un implant M2I-MAGITECH est seulement de 6  semaines, sans comblement car il présente une très grande stabilité primaire à l’insertion, une immobilité sans micromouvement facilitant l’adhésion ostéoblastique au niveau de l’interface os – implant.
Dans les cas cliniques présentés un aménagement osseux a été réalisé, et les implants ont tous étaient enfouis recouvert par une vis de couverture..
Le deuxième temps a été réalisé après une période de 12 à 14 semaines à cause des aménagements osseux, après contrôle radiographique.
Des panoramiques de contrôle ont été réalisés, le jour même de l’intervention, 15 jours, 1 mois, 3 mois, et un cône beam a été réalisé après 3 mois.
Des vis de cicatrisations, et des piliers MAGITECH ont été mis en place avec une clé dynanométrique  MAGITECH à 35N/cm pour la réalisation de la prothèse.


 Au maxillaire,  CAS CLINIQUE 1, la patiente présentait après une série d’interventions :
- greffe iliaque en onlay, résorbée
- technique ROG, 3 mois  PLUS TARD
- UN IMPLANT  FRIALITE  (FRIADENT) en 11 en saillie au niveau de la muqueuse   vestibulaire, en position haute,   inutilisable sur le plan esthétique.
Une incision crestale décalée en palatin et intra sulculaire autour de 21 et 12 suivi de deux incisions de décharges verticales dans le vestibule ont permis de décoller  un lambeau mucco- périosté ,dégageant ainsi  le site chirurgical.
Après exérèse de l’implant  Friadent, la crête présentait une épaisseur osseuse dans le sens vestibulo-lingual de 1,5 mm ne permettant pas de poser un implant M2I-MAGITECH.
Une expansion par clivage développée par tatum H en 1979, reprise par de nombreux auteurs (Scipioni-1994; Bravi-2007) a permis un élargissement de la crête juste suffisant dans le sens transversal,  deux corticotomies verticales  ont été réalisées à la scie diamantée  (komet °) avant  la mise en place d’un implant M2I-MAGITECH afin de réaliser une expansion de la corticale osseuse vestibulaire. La  double  conicité de l’implant M2I-MAGITECH permet de réussir un clivage de la corticale externe en toute sécurité sans fracture de la table osseuse.
L’intérêt de cette technique est sa relative simplicité, par rapport à une greffe osseuse  autogène aux résultats variables ( A basa et al 2004) nécessitant un deuxième site opératoire  douloureux, ou une greffe de biomatériaux selon la technique de ROG  (Dahlin-1988 ; Buser-1994) beaucoup plus contraignante pour le patient .
L’implant M2I, présente une grande stabilisation primaire et un délai de cicatrisation osseuse améliorée, le  deuxième temps  s’effectue à partir de la   sixième semaines , de plus, il évite un aménagement osseux chirurgical  au préalable ,ce qui permet de réduire le coût du traitement global.

SUIVI POSTOPERATOIRE

L’antibiothérapie, Augmentin 1g matin et soir pendant 8 jours, paracétamol-dextopropoxylène et chlorhexidine sont poursuivis pendant une semaine.

Après la pose d’implants MAGITECH, une prothèse amovible évidée au niveau du site opéré  évitera une pression de la zone opérée. A la mandibule ( cas clinique2 ), des piliers de cicatrisation sont mis en place, la gencive est suturée dans une position haute, afin de retarder la migration épithéliale selon  la technique de prichard 1957. Des radios de contrôle ont été réalisées 15 jours, 1 mois,  4 mois postopératoires .un pilier angulé 15 degré ( cas clinique 1 )M2I-MAGITECH  posé à 18 semaines, suivie   de  la pose d’une couronne définitive céramo-métallique à 20 semaines.
Le profil convexe obtenu sans aménagement muqueux  est due seulement au support osseux après expansion osseuse et  au sur-comblement autour de l’implant, ce qui a permis de transformer ce biotype fin, en un  biotype épais.


Discussion

L’intérêt de la mise en place d’implants M2I-MAGITECH de faible diamètre dans les crêtes minces  , permet d’éliminer les contraintes d’une chirurgie délicate voire inaccessible pour certains ,  sa simplicité de pose  ,  sa stabilité primaire exceptionnelle, permet de diminuer le temps de cicatrisation  nécessaire à l’ostéointégration .De nombreux auteurs  ( mazor  2004 , romeo 2006, sennerby 2008 ) ont montré pour les  implants  de diamètre 3,3 mm un pourcentage de succès supérieur à 96% .
 On aurait pu réaliser un écrêtage osseux afin d’augmenter le diamètre vestibulo –lingual  crestal et mettre convenablement un implant, mais celui–ci serait trop enfoui, avec une hauteur prothétique et un résultat moins fonctionnel et esthétique.
L’utilisation d’implants conique MAGITECH,  permet une mise en place sécurisante dans les crêtes minces dans le sens horizontal, car l’apex de l’implant est pointu correspondant au diamètre du dernier forêt et non au diamètre coronaire de l’implant, son insertion dans l’os permet un gain osseux transversal, redonne par la même occasion un profil et volume plus convexe aux tissus mous, améliorant l’esthétique.
SETHI et al 2000, SIMION et al 1992, ses études font état de techniques d’expansion osseuse transversale au maxillaire et à la mandibule avec mise d’implants immédiats en 1 temps, avec utilisation d’une membrane non résorbable selon les principes de la régénération  tissulaire  guidée.
D’autres auteurs PIKOS 1992, utilisent des biomatériaux pour combler l’espace  après clivage des murs osseux et la pose d’implants différés.
BRAVI et al 2007 ont démontré des résultats comparables après expansion alvéolaire par clivage d’implants posés immédiatement ou différés sur une épaisseur  crestale de 4 mm à 5,5 mm permettant de poser des implants de diamètre 3,75 mm ou plus.
Selon PRINC et PIRAL 2008, le clivage ne rattrape que difficilement une obliquité trop marquée des murs osseux, une largeur crestale minimum de 3mm est requise , et la présence d’os spongieux est nécessaire entre les deux corticales externes et internes, la forte densité de l’os complique le clivage.
Khoury  et al 2010, la technique la plus prévisible à notre sens à la mandibule est une ostéotomie contrôlée, la stabilisation de l’expansion est assurée  dans ce cas , par une vis latérale d’ostéosynthèse .
De plus, l’expansion ne permet  pas de rattraper un décalage crestal au-delà de 3 mm ; des greffes d’appositions autogènes sont alors nécessaires, afin d’améliorer l’esthétique,  nécessitant un deuxième site opératoire, avec un risque de morbidité du site donneur.
Pour PRINC et PIRAL 2008, les critères de succès d’une greffe sont :
Ø  La stabilité du greffon par des vis d’ostéosynthèse
Ø  L’absence de hiatus entre greffon osseux et lit receveur
Ø  Absence de zones saillantes au niveau du greffon qui risqueraient de perturber la cicatrisation gingivale
Ø  Le repositionnement du lambeau sans tension
Un suivi des premières semaines primordiales à la survie du greffon osseux d’apposition

 L’implant MAGITECH, permet d’aborder avec sécurité le traitement implantaire des crêtes minces (inférieures à 4mm) et d’éviter des techniques plus lourdes et contraignantes pour le patient, l’intervention est plus simple, un délai de cicatrisation raccourcie à  six semaines  alors que les techniques de greffe ou d’expansion nécessitent 16 semaines,  ou plus de 24 semaines si l’implant est différé.
La technique d’expansion transversale est une technique délicate, elle nécessite une maitrise totale de l’acte opératoire, lors du clivage osseux, la pose simultanée d’implants doit faire appel souvent à des expanseurs d’os, avant la mise en placede l’implant.La pose d’implants magitech M2I évite ces contraintes, et  les dispositifs préalable d’expanseur .Seulement
Dans  des crêtes inférieures à 2 mm, une technique d’expansion par ostéotomie transversale est nécessaire afin d’augmenter le diamètre de 1 à 2 mm, sans passage d’expanseur, car l’implant MAGITECH joue ce rôle. La pose d’autres implants auraient nécessité un aménagement osseux préalable, plus contraignant, un délai de cicatrisation plus long, et des suites opératoires plus importantes.

Conclusion

La pose d’implants M2I-MAGITECH dans des crêtes fines supérieures à 2 mm limite le recours à des prélèvements osseux, nécessitant un autre site opératoire ou la technique de  distraction ce qui évite une morbidité éventuelle du site donneur.

Les techniques d’expansion osseuse ne sont pas des techniques simples à réaliser mais nécessitent une maitrise parfaite du geste chirurgical.
L’emploi d’implant conique permet lors de l’insertion osseuse une moindre contrainte osseuse, et un échauffement moindre, grâce à la réduction de son diamètre apical de 30% par rapports aux implants cylindriques.


Caractéristiques de l'implant L

Les autres implants ont notamment pour inconvénients de nécessiter un temps de pose important et de présenter de nombreuses difficultés lors de la pose comme l’ancrage dudit implant rendu difficile par les dimensions du volume osseux et la qualité de l’os. En outre, ces difficultés de mise en œuvre favorisent l’échauffement de l’os et influent également sur la stabilité de l’implant et sur la qualité de la cicatrisation. Par ailleurs, les risques de fractures de l’os sont importants dans le cas où celui-ci est fragilisé. En d’autres termes, un temps chirurgical avec nombre de forêts implique un échauffement accru de l’os et donc une cicatrisation plus difficile. De même, les dimensions du volume osseux, en particulier la largeur de la crête osseuse parfois trop mince, peut nécessiter de réaliser une expansion osseuse transversale par greffe osseuse et expanseur d’os manuel ou sur contre angle allonge le temps de pause.
Exposé de l’invention
          Les implants Magitech – M2I visent à remédier aux inconvénients de la mise en place chirurgicale d’un implant , en proposant un implant dentaire apte à assurer un temps de pause réduit et une qualité d’implantation améliorée pour toutes qualités d’os en s’affranchissant au mieux de greffes osseuses et d’autres moyens d’expansion permettant une stabilité accrue de l’implant.  Grâce à sa double conicité :
-      une première conicité nominale relative à la forme tronconique du corps d’ancrage, ladite première conicité nominale présentant une surface latérale définie comme une enveloppe tronconique délimitée par les sommets des filets et dont l’angle de première conicité est compris entre 1° et 15° ;
-      une deuxième conicité relative à la forme tronconique du corps d’ancrage, ladite deuxième conicité présentant une surface latérale définie comme une enveloppe tronconique délimitée par les creux des filets, et dont l’angle de deuxième conicité est compris entre 5° et 20° ;
 Et son diamètre apical étroit :
·         le tronçon apical comportant un apex de diamètre nominal compris entre 1mm et 3mm,  pour un diamètre d’implant compris entre 3,3mm et 5,2mm et un filetage dont les filets présentent une angulation comprise entre 50° et 54°.

          De ce fait, un tel dispositif à l’avantage d’être à la fois auto-taraudant et expanseur. En effet, l’effet auto-taraudant est dû en particulier à la double conicité du corps d’ancrage et l’effet expanseur est permis en parti par la variation de l’angulation des filets ainsi que par la double conicité importante. Ceci permet également une pose beaucoup plus aisée de l’implant sur l’os et par conséquent d’en réduire le temps et d’en améliorer la cicatrisation.
L’implant permet également d’avoir une stabilité sensiblement instantanée lors de sa mise en place. Il est également possible de corriger la direction d’un implant lors de son insertion dans l’os pour le guider plus favorablement dans le couloir prothétique, c'est-à-dire dans le couloir apte à recevoir l’implant, ou bien encore le paralléliser à d’autre implant. Dans ce dernier cas, un manchon connu dans l’état de la technique peut être utilisé afin d’assister la mise en place dudit implant pour le paralléliser.
          Avantageusement, le filetage situé sur le corps d’ancrage comporte une profondeur de filets croissante sur tout le corps d’ancrage au fur-et-à-mesure que le filetage s’éloigne de la tête de support et est comprise entre 0,6mm et 0,7mm au niveau du tronçon apical. Cette profondeur de filets est définie plus précisément comme la distance entre les creux des filets et les sommets des dits filets.
Par ailleurs, selon une autre caractéristique, ladite tête de support est de forme sensiblement cylindrique et comporte une surface supérieure sensiblement circulaire et une surface latérale, ladite surface latérale étant munie d’un filetage stabilisateur apte à stabiliser une expansion de l’os après blocage de l’implant et les filets étant espacés de 0,10mm à 0,50mm.
Selon une caractéristique particulière l’implant présente un alliage Titane grade V ce qui augmente ses qualités mécaniques.
Mise en place chirurgicale de l’implant Magitech –M2I comprenant les étapes suivantes :
           -                   dans un premier temps, l’utilisation d’une fraise boule de diamètre égal à 0,5mm permet de réaliser un avant trou selon un axe désiré ;
           -                   un premier forêt de diamètre 1 ,5mm est mis en place selon la longueur de l’implant prédéfinie puis un second forêt de 2mm de diamètre nominal permet de terminer l’ostéotomie implantaire, c'est-à-dire terminer le forage de l’os, pour la mise en place d’un implant. Un forage à minima est suffisant même dans un os très corticalisé, car le diamètre de l’apex est seulement de 1,5mm pour un implant de 3,3mm.
           -                   l’implant et son porte implant en titane sont pris de leur capsule stérile, et mis en place dans le site implantaire. L’utilisation d’un manchon peut éventuellement être utilisé pour aider sa mise en place, en particulier lorsque l’implant doit respecter un certain parallélisme.
Au cours de l’insertion de l’implant dans le site implantaire, celui-ci pénètre facilement dans le site implantaire grâce à sa grande conicité et permet une condensation mais surtout une expansion osseuse sans risque de fracture de la corticale externe, c'est-à-dire de la l’écorce osseuse.

          De part ses caractéristiques, sa facilité d’insertion dans l’os permet à un tel implant dentaire d’être adaptable à toutes les situations cliniques simples ou complexes. Il est possible de corriger la direction de l’implant lors de son insertion dans l’os pour le guider plus favorablement dans le couloir prothétique, ou le paralléliser à d’autres implants. En outre, la pose de l’implant chez des patients à résorptions sévères en présence d’une largeur osseuse insuffisante permet une expansion progressive de la table osseuse vestibulaire en jouant sur l’élasticité de l’os. L’implant joue alors le rôle d’expanseur par effet de levier.
          Enfin, un autre avantage est le gain de temps, grâce à une séquence réduite de forêts. Un forage à minima inférieur de 2mm au diamètre de l’implant permet de poser au maxillaire l’implant avec un très bon ancrage primaire. Un moindre échauffement osseux et une cicatrisation osseuse améliorée procurent rapidement la stabilisation du site implantaire et favorisent la mise en charge rapide.
Dans ce mode de réalisation d’un tel procédé, le site implantaire est préparé seulement avec les premier et second forêts de diamètres respectifs 1,5mm et 2mm pour la mise en place d’un implant dont la base présente un diamètre nominal de 3,3mm  ou 3,75mm. Néanmoins, d’autres forêts peuvent être utilisés, par exemple, pour la mise en place d’un implant dont la base présente un diamètre nominal de 4,2mm l’utilisation d’un premier forêt de 2,8mm et d’un deuxième forêt de 3,2mm peut être préférée.
Par ailleurs, l’implant tel que décrit peut être inséré avec des forces d’insertion supérieures à 70N/cm sans contrainte osseuse apicale. Ceci résulte du fait que son apex présente une conicité importante ce qui permet également de minimiser l’échauffement de l’os. En particulier, l’ostéotomie apicale est réduite de 30%, en d’autres termes, le retrait de matière osseuse est réduit de 30%.
          Il est également remarqué que, au cours de son insertion, une voussure et une expansion de la corticale avec un gain osseux dans le sens horizontal de 1,5mm à 2mm est nécessaire pour la mise en place en toute sécurité d’un implant, dans le cas où celui-ci présente une base de diamètre nominal égal à 3,3 mm, cette expansion étant stable à long terme même après une mise en fonction.
          Si l’os cortical autour de l’implant est inférieur à 1,5mm ou une fissure est présente, un aménagement osseux peut être nécessaire par apposition, par exemple, de biomatériaux synthétiques ou de xénogreffes ou de copeaux d’os autogènes recouverts d’une membrane de collagène ou de dérivés plaquettaires après une prise de sang du patient au préalable.
          Le délai de cicatrisation osseuse après la pose d’un tel implant est d’environ 6 semaines, sans comblement car il présente une très grande stabilité primaire à l’insertion, une immobilité sans micromouvement facilitant l’adhésion ostéoblastique au niveau de l’interface os/implant, l’ostéoblaste étant la forme jeune de cellule osseuse qui participe à l'ossification et se transforme en ostéocyte.

CONCLUSION

          Cet implant trouve son indication dans des cas de crêtes minces comprises entre 2 et 4mm où la pose d’implant en un seul temps chirurgical serait impossible. L’implant Magitech S agit en tant qu’expanseur d’os : il a prouvé son efficacité dans des crêtes mandibulaires très corticalisées. Sa facilité d’insertion dans l’os permet à l’implant d’être adaptable à toutes situations cliniques simples ou complexes. Il est possible de corriger la direction d’un implant Magitech S lors de son insertion dans l’os pour le guider plus favorablement dans le couloir prothétique, ou le paralléliser à d’autres implants. L’utilisation d’un manchon porte-implants lors de l’insertion est recommandée dans ce cas. La pose d’un implant Magitech S chez les patients à résorptions sévères, en présence d’une largeur osseuse insuffisante, permet une expansion progressive de la table osseuse vestibulaire en jouant sur la stabilité de l’os. L’implant Magitech S joue le rôle d’expanseur par effet de levier.